Unis contre le baccharis à Mesquer
Vendredi, des bénévoles se sont réunis au bord des anciens marais salants pour lutter contre cette plante invasive.
Bottes aux pieds et sécateur à la main, ils sont un peu plus d’une dizaine à avoir répondu présent à l’appel de l’Association des amis des sites de Mesquer, ce vendredi. Comme tout le monde arrive à son rythme, Patrice Pervez, président de l’association, plaisante :« On a tous eu un peu de mal à se lever, c’est les vacances ! » . Et pourtant, ces vacanciers-là sont loin d’être là pour bronzer. Toute la matinée, ils vont couper, cisailler, et débroussailler, pour protéger les anciens marais salants d’une plante exotique qui prolifère à Mesquer : le baccharis halimifolia.
Trois technique contre sa prolifération
Cette plante originaire des ÉtatsUnis a été introduite en France au XVIIe siècle. Prisée pour son potentiel décoratif, elle sert principalement pour les haies. Avec ses longues tiges brunes, ses feuilles dentelées vert clair, et ses jolies petites fleurs blanches, elle paraît bien inoffensive. Son problème : elle peut atteindre 5 mètres, pousse vite, fleurit tout au long de l’année, et produit énormément de graines. Elle a donc tendance à devenir envahissante et à coloniser rapidement le littoral. Les bénévoles le constatent régulièrement pendant la coupe.« Celles-là ont été coupées lors de notre dernier chantier, le 17 juillet » ,soupire Patrice Pervez en pointant du doigt des pousses d’environ dix centimètres au bord de l’ancien marais. Pour remédier à la prolifération du baccharis dans la commune, les Amis des sites de Mesquer et le Collectif anti-baccharis ont trois solutions : la coupe des arbustes, répétée tous les ans, mais qui demande beaucoup de main-d’œuvre et de temps. La deuxième solution, connue comme étant efficace, mais expérimentée seulement depuis cet été à Mesquer : percer des trous dans les pousses, et y introduire du gros sel pour tuer la plante. La dernière, également à l’état d’expérimentation, c’est l’éco-pâturage. Pour cela, les membres de l’association essaient de mettre en place un élevage de moutons dédié spécifiquement à cette tâche.
Camille PAIX.