Le 9 mai dernier, nous avons organisé une conférence de presse pour faire connaitre notre position sur l’enrochement des falaises et le bétonnage de la pointe de la Croix. Nous avons fait la une de l’écho de la Presqu’île et eu de grands articles dans OUEST-France et Presse-Océan.
Ci-après des liens pour télécharger ces articles :
Le texte de notre comminiqué était le suivant :
Qui pourrait nier que les falaises et dunes dans leur état naturel sont un élément important de la qualité des sites de la commune de Mesquer. Et pourtant, année après année, falaises et dunes font l’objet d’empierrements ou de bétonnage, dont l’effet est catastrophique pour la beauté de nos paysages côtiers. Le rythme s’accélère ces deux derniers mois alors que les services de l’administration nous ont certifié que ces prétendues protections étaient désormais strictement interdites. Que se passe-t-il ? Ce que nous demandons instamment.
Avec l’élévation du niveau de la mer, les pouvoirs publics ont pris la mesure de la menace. Au niveau local, les deux communautés de communes : la CARENE et Cap Atlantique se sont engagées, avec l’accompagnement du cabinet d’études CEREMA, dans l’élaboration d’une Stratégie locale de gestion intégrée du trait de côte. Le 24 novembre dernier. Il nous a été présenté les résultats de leurs travaux. Pour ce qui concerne notre côte, peu de recul de falaise à prévoir, hormis une zone près des de Brambel : l’anse de Bayaden sur la commune de Piriac. La propriétaire d’une des maisons de cette falaise a pris la parole lors de la réunion pour demander la pose d’enrochements de protection. Le cabinet d’Études et le représentant de l’administration, M. Forgéoux ont pris successivement la parole pour indiquer que si dans le passé une tolérance avait existé, celle-ci n’avait désormais plus cours et qu’une note avait été envoyée dans ce sens aux communes et aux communautés de communes pour le préciser. La réglementation indique qu’avant tout intervention, les propriétaires doivent demander l’autorisation au service de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer.
Le nouveau mur de l’atlantique au bout de la plage de Lanséria
Des constructions illégales.
A Mesquer, sur la baie du Cabonnais, cela fait deux ans que les Amis des sites agissent pour arrêter ces enrochements. Sans succès jusqu’à ce jour, mais nous avons bien l’intention d’agir en justice si nécessaire.
En mars-avril, un bétonnage digne du mur de l’atlantique (voir photo ci-dessus) a eu lieu à la pointe de la Croix. Il serait totalement invraisemblable que l’administration accepte à Mesquer ce qu’elle interdit à Piriac.
Il y a très peu de temps, les usagers de la petite plage du Moulin ont pu constater un nouvel enrochement massif. Les propriétaires, qui ont probablement financé ces travaux, affichent fièrement le permis d’enrochement.
Qu’en conclure ? Que la mairie de Mesquer signe sans hésiter des autorisations d’intervention sur le domaine maritime, sans mentionner apparemment, l’obligation d’obtenir l’accord préalable des services du Domaine maritime. Nous avons questionné le maire de Mesquer sur l’empierrement de la plage du Moulin. Il a indiqué son soutien à ces constructions arguant du fait, très surprenant, que la plage du Moulin était une zone portuaire. Monsieur le maire fait-il la confusion entre la plage du Moulin et le mouillage du Toulru ? Sur cette zone, il serait libre d’accorder toute autorisation comme bon lui semble.
Précisons et c’est un point très important que les enrochements n’empêchent pas le très lent recul des falaises qui est le fait des eaux de ruissellement.
Ce que nous demandons :
- que l’administration fasse respecter la réglementation,
- pour la Pointe de la Croix : la remise en l’état naturel de la dune
- pour la plage du Moulin, le retrait pur et simple de l’empierrement.