L’intervention du conférencier présent à notre Assemblée Générale du mois d’août à de quoi faire réfléchir. Celui-ci, mandaté par le Ministère de l’Écologie et du Développement durable nous a dressé un tableau sombre des conséquences prévisibles du changement climatique sur notre littoral.
Michel Gaillot de l’Office National pour l’Étude du Réchauffement Climatique a présenté de nombreux résultat d’études du GIEC. Elles montrent que le niveau moyen des mers a commencé à s’élever : de 3.5 cm sur les 10 dernières années.
Cette augmentation est due à la dilatation de l’eau (+ 1 mm/an), aux apports d’eau douce du fait de la fonte des glaciers (+1 mm/an), des glaces polaires (+0.8 mm/an) et par l’apport des eaux continentales (0.15 mm/an).
Cette élévation du niveau de la mer ira grandissant du fait de l’augmentation prévue du réchauffement climatique. Outre la réduction de largeur des plages, d’autres conséquences, moins connues, mais plus graves auront lieu.
La houle qui atteint les côtes, sera plus importante en hauteur, en puissance et en fréquence. Ainsi, une augmentation du niveau de la mer de 1 m se traduirait par une houle augmentée de 80 cm soit au total 1.80 m.
Cette houle qui frappe nos côtes, sera donc plus violente et plus agressive avec une érosion nettement plus importante. On verra plus souvent des paquets de mer franchissant les digues et des submersions marines. Ces accidents aujourd’hui heureusement peu fréquents pourraient devenir habituels.
Un engagement à prendre et à tenir
Pouvant nous tenter d’enrayer le phénomène ? Oui en diminuant nos émissions de gaz à effet de serre avec pour objectif minimal, un contingentement du réchauffement climatique à 2°C.
Cela nécessite pour 2020 une baisse des émissions de 20 % (20 % d’économie d’énergie et 20% d’énergie renouvelables) et pour 2050 une baisse de 75 % de nos émissions.