Ouest-France a réalisé un reportage lors de notre dernière action de coupe de Baccharis. Celle-ci a fait la Une grâce à une (fausse) information. En effet, le Président interviewé, n’a jamais dit que les baccharis menaçaient la qualité du sel, mais que les graines de baccharis pouvoir nuire à la qualité de la fleur de sel. L’article était présent en page Région Pays de la Loire et en page Loire-Atlantique
Article issu de l’édition de La Baule – Guérande du jeudi 7 août 2014
La plante invasive qui menace la qualité du sel
La baccharis, plante provenant d’Amérique du nord, a été amenée en France au début du XXe siècle. Problème : elle gagne vite du terrain sur la presqu’île guérandaise et gêne le travail des paludiers…
Sous une pluie torrentielle, un petit groupe de volontaire s’active pour couper des baccharis, à Mesquer. Cette plante invasive importée en France au début du XXe siècle pousse vite, se propage rapidement et peut atteindre 4 m de haut. La commune de Mesquer et, plus largement, la presqu’île guérandaise, en sont recouvertes.« Un pied de baccharis donne un million de graines » , affirme Patrice Pervez, président des amis des sites de Mesquer. Son association s’attache à la protection des sites naturels sur la presqu’île guérandaise.
« Bon boulot, les gars ! »
Sur une petite étendue d’eau, quelques barques avancent tranquillement, remplies de la plante invasive.« Bon boulot, les gars ! » , s’exclame Patrice Pervez en direction des bénévoles, en voyant que les petits îlots, au milieu de la Saline-Creuse, sont presque débarrassés des baccharis.« Ici, on fait une démonstration de coupe. Il y a beaucoup trop de baccharis, partout dans le coin, pour pouvoir tout enlever d’un coup. Alors nous essayons d’expliquer aux habitants pourquoi cette plante doit être coupée. Elle étouffe les autres et ses graines peuvent, en se mélangeant à l’eau des marais salants, détériorer la qualité du sel » ,avance le président de l’association. Les baccharis halimifolia, ennemies des paludiers, sont coriaces : il faudra les couper à trois ou quatre reprises pour être sûr qu’elle ne repousse pas. Il y a quinze jours, une douzaine de bénévoles avaient déjà coupé, au même endroit, un grand nombre de ces arbustes aux feuilles persistantes vert clair. Çà et là, quelques-unes d’entre elles avaient déjà commencé à repousser.
Estivants, nettoyeurs, unissons-nous…
Parmi les bénévoles travaillant d’arrache-pied sous une pluie battante, un père et son fils, Éric et Ludovic Foos sont tous les deux vacanciers dans la commune.« Cette matinée de travail, c’était l’occasion d’apprendre à mon fils cette notion de plante invasive, tout en aidant la collectivité. Si davantage d’estivants jouaient le jeu, le problème pourrait être plus facile à régler » ,explique le père de famille, devant une large benne à moitié remplie de plantes. Malgré tous les problèmes qu’elle peut apporter dans la région, la baccharis est toujours commercialisée. Christophe Priou, député UMP de la 7e circonscription de Loire-Atlantique, s’en est d’ailleurs plaint à l’Assemblée Nationale. Sans succès, pour l’instant.
Guillaume LE ROUX.
voir le fac-simile de la page de Ouest-France : OF du 7 aout-2